Ephéméride anarchiste
29 juin
Le 29 juin 1879, naissance de Pedro
VALLINA MARTINEZ à Guadalcanal (province de Séville). Figure marquante de l'anarchisme
andalou.
Etudiant en médecine, il participe à la "Fédération des Travailleurs de la
Région Espagnole" (F.T.R.E). Condamné à huit ans de travaux forcés pour
propagande anarchiste, il parvient à s'enfuir. En 1904, il est à Paris où il
milite contre la répression en Espagne. Fin mai 1905, il est arrêté
préventivement lors de la visite du roi d'Espagne Alphonse XIII, à Paris.
Mais après l'attentat contre
le roi (dans la nuit du 31 mai au 1er juin 1905) il est avec Charles
Malato, ainsi qu'un anarchiste anglais du nom d'Harvey et un nommé Caussanel,
inculpé de complicité dans l'attentat. Jugés le 27 novembre 1905, ils seront
acquittés faute de preuves.
Expulsé de France, il trouve refuge à Londres et y poursuit ses études de
médecine. En 1907, il participe au
Congrès Antimilitariste
d'Amsterdam. A la faveur d'une amnistie, il retourne en Espagne en 1914,
et publie à Séville, en 1918, la revue "Paginas Libres". Son action
révolutionnaire au sein de la
CNT durant la dictature
de Primo de Rivera lui vaut plusieurs emprisonnements. En 1931, il est de
nouveau arrêté pour avoir participé à Almaden (où il est médecin), à un
soulèvement. Le 19 juillet 1936, à la tête d'une milice de 500 mineurs, il
participe à la prise de Santa Eufemia et est nommé président du comité
révolutionnaire d'Almaden. Il est ensuite chargé des services de Santé à
Madrid puis responsable de l'hôpital de la colonne Del Rosal à Cañete. Sur
le front d'Albacete jusqu'en mars 1938, il dirige ensuite l'hôpital de
Bonanova à Barcelone et lors de la déroute, organise l'évacuation de l'hôpital
de Massanet. D'abord interné à Perpignan, il parvient à embarquer pour le
Mexique. En 1943, il fonde le "Consultorio médico quirúgico (dispensaire
médical et chirurgical) "Ricardo
Flores Magon" à Loma (province d'Oaxaca) où il soigne les Indiens.
Il s'est éteint à Veracruz (Mexique), le 16 février 1970.
Outre ses nombreuses collaborations à la presse libertaire, il est l'auteur
d'une biographie de Fermín Salvochea, ainsi qu'un recueil de ses propres
souvenirs: "Mis Memorias" (1968).