Le 27 juin 1960, mort de Pierre MONATTE
(né le 15 janvier 1881). Militant anarchiste, personnalité importante du
syndicalisme révolutionnaire français.
Il est très tôt attiré par les idées anarchistes. D'abord répartiteur dans les
collèges, il est ensuite correcteur d'imprimerie. En 1904, après sa rencontre
avec Emile Pouget, il rentre
au comité confédéral de la C.G.T. Durant l'année 1905, il remplace
Benoît Broutchoux (alors
emprisonné) à la rédaction de "l'Action syndicale" des mineurs de Lens. En 1907,
il intervient au
Congrès anarchiste international d'Amsterdam, et y expose sa conception du
syndicalisme révolutionnaire.
Le 5 octobre 1909, le premier numéro de "La Vie Ouvrière" voit le jour, il en
est l'administrateur et le principal rédacteur. Lorsque la guerre éclate en
1914, et qu' au-delà de toute attente "l'union sacrée" se réalise avec la C.G.T,
il démissionne du comité confédéral estimant que celle-ci s'est déshonorée.
En janvier 1915, il est mobilisé et envoyé en première ligne. Démobilisé en
1919, il reprend son militantisme, fortifié par la révolution russe, il s'en
fait un des propagandiste dans "la Vie ouvrière" qu'il fait reparaître.
Le 3 mai 1920, il est arrêté avec d'autres militants et inculpé de "complot
contre la sûreté intérieure de l'Etat", et reste emprisonné jusqu'en mars 1921.
Secrétaire des Comités Syndicalistes Révolutionnaires (C.S.R) au sein de la
C.G.T, opposé aux anarchistes, en particulier sur l'adhésion à l'internationale
communiste, il en démissionne. En mars 1922, il devient rédacteur à "l'Humanité",
puis adhère en mai 1923 au parti communiste, mais il en est exclu en novembre
1924 après avoir dénoncé leurs méthodes autoritaires.
En janvier 1925, il lance le numéro un de "Révolution prolétarienne", revue
syndicaliste révolutionnaire (fidèle à la
Charte d'Amiens);
nombreux anarchistes y collaborent. La revue s'arrêtera en 1939, pour reprendre
en 1947 et pourfendre encore la main mise des staliniens et le réformisme
syndical.