Ephéméride anarchiste

 

1er avril

ASCASO Francisco Ascaso Abadia

Le 1er avril 1901, naissance de Francisco ABADIA, à Almudevar (Espagne). Combattant anarchiste, et anarcho-syndicaliste de la CNT. Membre du groupe "Los Solidarios" avec Durruti, Jover, Oliver, Antonio Ortiz, Ricardo Sanz, etc. Il prend part aux diverses actions contre les "Pistoleros" du patronat clérical qui assassinent les syndicalistes. En 1923, le cardinal Soldevila de Saragosse -qui finançait les pistoleros- est abattu. Ascaso parvient à échapper à la police. "Los Solidarios" pratiquent plusieurs expropriations de banques pour permettre l'achat d'armes en vu d'une insurrection, mais suite à la répression, le groupe est démantelé. Ascaso se réfugie en France avec Durruti, Garcia et Jover. Avec l'argent récolté, ils ouvrent une "Librairie internationale", avant de partir pour Cuba et l'Amérique latine, où ils participeront à d'autres braquages avec les anarchistes argentins. Recherchés par toutes les polices, ils reviennent clandestinement en France où ils sont arrêtés le 25 juin 1926 et accusés de préparer un attentat contre le roi d'Espagne en visite à Paris. L'Argentine demande leur extradition. Louis Lecoin prend alors leur défense et mobilise l'opinion. Ils sont finalement expulsés et interdit de séjour en France, Belgique, Suisse, Allemagne, etc. Séjournant clandestinement en France, Ascaso se lie avec Berthe Fabert. En 1931, il rentre en Espagne. La République vient d'être proclamée, mais les espoirs sont vite déçus. En 1932, il participe aux événements de "Fijols". Il est arrêté et déporté en Afrique. Le 1er mai 1936, il participe au congrès de la CNT à Saragosse. Le 18 juillet 1936, les troupes factieuses commandées par Franco se soulèvent mais, à Barcelone, les anarchistes sont prêts pour la révolution et prennent la ville en main après l'attaque des garnisons militaires. C'est là que, le 20 juillet 1936, Ascaso trouve la mort lors de l'assaut contre la caserne d'Atarazanas.
 

Le 4 juin 1923, à Saragosse (Espagne) Francisco Ascaso et Rafael Torres Escartín membres du groupe "Los Solidarios" aidés des militant(e)s Juliana López et Esteban Salamero abattent l'archevêque-cardinal don Juan Soldevila Romero et le religieux qui l'accompagne en les criblant de balles alors qui circulaient dans une automobile. Le Cardinal Soldevila était en fait le principal financier et recruteur des pistoleros du patronat et du syndicat libre (jaune) de Saragosse et tirait finance des maisons de passe et des boîtes de jeux.

Le 2 juillet 1926, à Paris, la police française annonce avoir déjoué un complot visant à assassiner le roi d'Espagne Alphonse XIII (qui doit être reçu en visite officielle en France), et avoir arrêté (le 25 juin), les anarchistes espagnols Franscisco Ascaso, Buenaventura Durruti, et Gregorio Jover.
L'Espagne qui les accusent de vols et assassinats, mais aussi l'Argentine (pour des "expropriations") réclament aussitôt leurs extradictions. Mais les anarchistes français se mobilisent et notamment Louis Lecoin qui se démène auprès de la classe politique française pour éviter qu'ils ne soient livrés à leurs bourreaux. Les trois anarchistes sont jugés à Paris le 17 octobre 1926, ils revendiquent fièrement avoir eu l'intention d'enlever le roi pour provoquer la chute de la monarchie en Espagne. Ils sont finalement condamnés à 6 mois de prison pour rébellion, faux passeports, port d'armes prohibées et infractions à la loi sur les étrangers. Ils ne seront libérés qu'en juillet 1927.

Le 21 juillet 1927, à Paris, réunis dans un restaurant par le "Comité International de Défense Anarchiste", Ascaso, Durruti et Jover font un banquet pour fêter leur libération des geôles françaises, après le complot contre le roi Alphonse XIII. Outre leurs familles, ils sont entourés d'une trentaine de militants tels que Sébastien Faure, Nestor Makhno et Louis Lecoin (le véritable artisan de cette libération).

Le 18 janvier 1932, en Catalogne, dans la région minière du Haut Llobregat, à Berga, Cardona, Fijols, Sallent, Suria, le communisme libertaire est proclamé. Le gouvernement mate l'insurrection en une semaine. Une centaine de militants seront déportés à Rio de Oro, dont Ascaso et Durruti.

Le 20 juillet 1936, Barcelone, à 13 heures, la caserne Atarazanas où s'étaient retranchés les derniers factieux tombe aux mains des ouvriers. Mais les pertes humaines sont importantes, Francisco Ascaso y trouve la mort, touché par une balle en plein front. Il fait partie des trois mille autres révolutionnaires qui durant ces journées donnèrent leur vie pour que triomphe la révolution sociale.
Cette journée, où tout devient possible, se prolonge dans la fête révolutionnaire, hommes et femmes libérés des servitudes du vieux monde marchent ensemble vers un autre futur harmonieux et solidaire.